Résumés des contributions de l’Axe 1 (séminaire n°3 du 23 novembre 2020)

Pour l’Axe 1 « Écoles : région, nation et au-delà », les interventions portaient sur le thème de la Gouvernance.

Les écoles régionales d’architecture face à la décentralisation (1900-1968). 1. De la création des écoles à la Seconde Guerre mondiale, par Anne-Marie Châtelet

Résumé : Au début du XX^e siècle, des écoles régionales d’architecture ont été créées afin d’offrir en province des formations semblables à celle qui était dispensée par l’École nationale des beaux-arts à Paris. Leur gestation a résulté d’années de négociation comme l’a raconté Jean-Pierre Épron. Elles ont été conçues comme des établissements indépendants financièrement et dépendants pédagogiquement. Elles devaient, en effet, assurer l’essentiel de leur fonctionnement, peu soutenues par l’État, tandis qu’elles étaient inféodées à l’École parisienne. Aussi, l’initiative ne fut-elle pas accueillie partout avec enthousiasme, au point d’être repoussée par certaines villes. Tout au long de leur courte vie, qui s’est achevée en 1968, ces écoles ont été partagées entre le désir de gagner une plus grande autonomie et la crainte de perdre l’appui de la prestigieuse école parisienne. Curieusement, c’est dans leurs propres rangs que les réserves les plus fortes ont été formulées à l’encontre d’une décentralisation suggérée à plusieurs reprises par la capitale. [le texte, accessible aux chercheurs de l’ANR EnsArchi uniquement, est disponible sur Huma-Num Sharedocs]

Le budget des écoles régionales d’architecture (1903-1968). Des financements et fonctionnements homogènes ?, par Gauthier Bolle et Pierre Maurer

Résumé : En abordant la thématique inédite des budgets des écoles régionales d’architecture, cette contribution vise à questionner ces établissements à travers leur fonctionnement financier. De fait, créés à partir du début du XX^e siècle dans plusieurs villes de province, ils semblent relever davantage de financements locaux que d’un financement national, là où l’École nationale supérieure des Beaux-arts à Paris est entièrement financée par l’État. Il s’agit, à travers une analyse comparative des différentes écoles françaises, d’interroger l’origine du financement de chaque établissement, ainsi que la répartition des dépenses sur les différents postes budgétaires. L’objectif visé consiste à comprendre dans quelle mesure les écoles régionales d’architecture bénéficiaient ou non de traitements différents et quelles incidences cela pouvait éventuellement avoir sur leur fonctionnement. [le texte, accessible aux chercheurs de l’ANR EnsArchi uniquement, est disponible sur Huma-Num Sharedocs]

L’activité du Conseil supérieur de l’enseignement des Beaux-Arts de 1949 à 1957, par Shahram Abadie

Résumé : Créé par la réforme de 1863, à l’origine pour rompre l’entre-soi de l’assemblée des professeurs de l’école des beaux-arts, le Conseil supérieur de l’enseignement fit l’objet d’une dizaine de réorganisations tendant peu ou prou à renforcer sa pédagogie doctrinale. À partir de 1903 et la création des écoles régionales d’architecture, les domaines d’action de cette instance restèrent presque intacts couvrant quatre grands thèmes : les sujets institutionnels création d’écoles, de section, de diplôme, de règlement ; les affaires disciplinaires et les demandes dérogatoires d’élèves ; les questions pédagogiques concernant les cours, les concours et les jurys, et enfin, la nomination des professeurs. L’analyse croisée de la composition du Conseil, cheville ouvrière du système Beaux-Arts, avec ces activités permettra d’examiner certaines hypothèses telles « l’endogamie » de l’institution et la stérilité de sa pédagogie éloignée des problématiques contemporaines.

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